Catégorie : peintre

Intermède à la fourmi

LA FOURMI

Une fourmi de dix-huit mètres
Avec un chapeau sur la tête,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Une fourmi traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ça n’existe pas, ça n’existe pas.

Eh! Pourquoi pas?

Robert Desnos

 

En ce début 2022, je repense (et pourquoi pas ?) à Robert Desnos qui avait réussi à faire passer pour une comptine (qui fut apprise par de nombreux enfants dans les classes de France), un texte qui dénonçait pour des yeux avertis, la déportation.

Qui ne connaît pas cette poésie “Chantefable” ?

Relisez là avec vos yeux d’adultes en vous disant que la fourmi peut être aussi une locomotive qui emporte en déportation enfants, femmes et hommes de toutes langues…
Et souvenez-vous que Desnos est mort en déportation du typhus le au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie.

La voici chantée par Juliette Greco

Voici aussi une émission de France Culture relatant cela (au bout d’une heure douze d’émission environ pour ceux qui sont pressés).

♦♦♦♦♦

“La fourmi” me rappelle également une exposition du peintre
陈训勇  (Chen Xunyong) que j’avais vue en 2007 à Pékin.
Cette exposition m’avait  frappée ; j’en étais sortie très mal à l’aise… Pourquoi ?

 

 

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Les transparents : entre rêve et réalité

Voici un autre paysage qui surgit régulièrement.
Fait de rochers, d’eau, d’air, de personnages à découvrir : ici j’en ai trouvés deux (apparus inopinément et reconnus a posteriori) : une impératrice et un maître zen. Les trouverez-vous ?
Se rencontreront-ils ?

Les transparents - technique mixte sur toile 90 x 70 – 2019 © corinne leforestier

Les transparents – technique mixte sur toile 90 x 70 – 2019 © corinne leforestier

L’inspiration d’une telle peinture réside entre Rêve et Réalité.

Réalité,

car la peinture faite en atelier reflète un paysage intérieur qui s’est cristallisé au fil des balades et des croquis dessinés presque quotidiennement.

Il y en a des centaines. Ce sont des heures passées assise dans la lande à l’ombre des pins, ou sur les rochers au bord des ruisseaux : un vrai bonheur.

C’est comme une contemplation-méditation. L’exercice consiste, tantôt à  capter les grandes lignes du paysage, tantôt à comprendre par l’observation la genèse de la forme, et l’agencement des éléments les uns par rapport aux autres.

En voici quelques échantillons : des croquis des ravins de Chaudon.

12 croquis A4 horizontaux – encre de chine © corinne leforestier

Et enfin, les jours fastes, capter une “essence plus subtile” ?

2 croquis A4 verticaux – craie © corinne leforestier

Rêve,

car comme le dit Gauguin : “Un conseil, ne copiez pas trop d’après nature. L’art est une abstraction. Tirez-la de la nature en rêvant devant et pensez plus à la création qu’au résultat…”.

ou Klee

“L’art ne rend pas le visible, il rend visible.”
“Tout visible est un invisible élevé au rend de mystère.”

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