Depuis quelque temps je passe l’après-midi dans les ravins à dessiner.
Tous les dessins sont réalisés sur un papier A4.
Pour vous mettre dans l’ambiance, voici un son capté et un texte qui tente de décrire ce que je cherche …
Le pinceau suit le mouvement des feuillages, de l’eau, des rochers du ravin, il saute, danse, virevolte.
Le geste devient malhabile à poursuivre les rayons de lumières, le frémissement du vent.
On perd le fil, on n’y voit plus rien, on en oublie où on est.
Le bruit blanc de l’eau tournoie dans la tête, la trame de l’espace se délite…
Soudain, à nouveau, une forme accroche le regard : vite tremper le pinceau dans l’encre, poser la tache. Est-ce cela ?
Non… Mais, presque ! On y était, dans cette feuille du chêne se balançant au vent. On a bien senti le courant d’air.
Quelle jubilation quand le temps d’un dessin, le sentiment du vivant nous traverse.
Tous ces moments de plénitude finiront en gravures ou peintures, et en envies de recommencer à jouer, être là :
commencer cette fois par l’ombre que le rocher jette dans l’eau,
suivre les verts bariolés des feuilles jusqu’au ciel,
contourner le nuage qui s’évapore déjà,
redescendre de branches en branches jusqu’au rocher ensoleillé ;
plonger dans l’eau !
Il faut dire, il fait si chaud en cet après-midi de juin…
Corinne Leforestier – Chaudon – juin 2025
Et vous, avez-vous envie de vous perdre dans le paysage ?
Où vous poseriez-vous ?
Le blog prend ses quartiers d’été :
prochaine mise à jour le 27 juillet
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