Étiquette : gravure

Un poème de Po Chu Yi

Un poème de Po Chu Yi calligraphié en xingcao en 2020 - © corinne leforestier

Un poème de Po Chu Yi calligraphié en xingcao en 2020 – © corinne leforestier


白居易

置琴曲機上
慵坐但含情
何煩故揮弄
風弦自有聲

Le Ch’in de Po Chu Yi (772 – 846)

Le ch’in est posé sur une table en bois noueux
bien qu’assis paresseusement, j’aspire à y exprimer mon sentiment
inutile d’agiter mes doigts
le vent caressant les cordes improvise un air

Po Chu Yi  “un homme sans affaire” – Edition Moundarren


Voici une autre calligraphie du même poème au même format (70 x 45)

et une autre dans un format plus petit (45 x 35)


le dernier vers du poème

風弦自有聲

fēng xián zì yǒu shēng

le vent caressant les cordes improvise un air

Le Ch’in (Guqin) est un instrument de musique traditionnel chinois à sept cordes de la famille des cithares
古琴

retour haut de page

 

Un poème de Han Shan

Un poème de Han Shan calligraphié en xingcao en 2020 70 x 50 – © corinne leforestier

寒山詩

碧澗泉水清
寒山月萃白
默知神自明
觀空境逾寂

Un poème de Han Shan (VII-VIIIè)

torrent de jade, source claire
la lune sur Han Shan, lumière blanche
compréhension tacite, l’esprit originellement clair
à contempler le vide s’épanouit le silence

Han Shan “merveilleux le chemin de Han shan” – Edition Moundarren


et voici 2 autres calligraphies du même poème


觀空

voir le vide

voir le vide : au pied du rocher - Chaudon - 11 avril 2020

 

retour haut de page

 

mise à jour annuelle de mon site terracolorosa

Je suis heureuse de vous informer de la mise à jour annuelle
de mon site terracolorosa

Vous pourrez y découvrir une sélection des œuvres réalisées en 2019

Une sélection d’encres

Une sélection de peintures
ici : la balade à 360 °

Une sélection de gravures
Une exposition à ciel ouvert
la souche saule de l’anse inversée

Sur un extrait de Tchouang-Tseu (le rêve du papillon)

Le rêve du papillon
3 exemplaires sur cahier impérial 14 x 17
11 encres et calligraphies originales

Et des calligraphies sont également
à retrouver sur ce blog
depuis avril 2019
un dimanche sur 2
belles découvertes !

Dans le ravin : histoire d’un ruisseau – nouvelle gravure

Dans le ravin : l’une des 4 gravures travaillées cet été.

dans le ravin - histoire ruisseau

aquatinte au sucre sur cuivre 40 x 30 -2019 © Corinne Leforestier

Et deux extraits de “histoire d’un ruisseau” de Elisée Reclus

LE RAVIN

En descendant le cours du ruisseau, dans lequel viennent s’unir le torrent tapageur de la montagne, le ruisselet de la caverne, l’eau paisible de la source, nous voyons à droite et à gauche vallon succéder à vallon, et chacun d’eux, différent des autres par la nature de ses terrains, par la pente, l’aspect général, la végétation, se distingue aussi par la quantité des eaux qu’il apporte au lit commun de la vallée.

Presque en face d’un petit torrent babillard qui bondit avec joie de pierre en pierre pour se mêler à la masse déjà considérable du ruisseau, s’ouvre un ravin très incliné, le plus souvent à sec.

[…]

Il serait donc facile de remonter le ravin dans toute sa longueur sans avoir à se servir de ses mains pour une seule escalade; toutefois, celui qui aime la nature de près méprise le sentier battu et se glisse avec joie dans l’étroit espace ouvert entre les berges. Dès les premiers pas, il se trouve comme séparé du monde. En arrière, un détour de la gorge lui cache le ruisseau et les prairies qu’il arrose; en avant, l’horizon est brusquement limité par une série de gradins d’où l’eau, quand il en coule, descend en cascatelles; au-dessus, les branches des arbres qui bordent le défilé se recourbent et s’entrecroisent en voûte; les bruits du dehors ne pénètrent pas dans cette sauvage vallée presque souterraine.

Elisée Reclus (1830 – 1905) – Histoire d’un ruisseau

Cette gravure peut aussi être vue horizontalement. N’est-ce pas plus facile ainsi, de sauter de rocher en rocher ou de glisser de vasque en vasque ?

Ce phénomène d’inversion de point de vue se produit souvent dans mon travail : quand l’inspiration s’enfuit, je retourne la gravure en cours et la redécouvre d’un œil neuf !

C’est pour cela aussi que je signe au dos ainsi, le regardeur peut y voyager à son gré comme bon lui semble …

J’avais gravé une série de 8 gravures inspirée du même livre du géographe Elisée Reclus  “histoire d’un ruisseau” en 2013. Elles sont à retrouver dans ce diaporama ou sur mon site ici

 

retour haut de page

Les Hommes volants

Les Hommes volants : l’une des 4 gravures travaillées cet été.

les hommes volants

aquatinte au sucre sur cuivre – 30×40 © Corinne Leforestier

Voici un  poème de Fernando Pessoa qui pourrait  faire écho…

♦♦♦♦♦♦

Plutôt le vol de l’oiseau qui passe et ne laisse pas de trace,
que le passage de l’animal, qui reste rappelé par le sol.
L’oiseau passe et s’oublie, et c’est fort bien ainsi.
L’animal, là où il ne se trouve plus et où par conséquent
il ne sert plus de rien,

montre qu’il s’y est trouvé, ce qui ne sert à rien de rien.

Le souvenir est une trahison envers la Nature,
Parce que la Nature d’hier n’est pas la Nature.
Ce qui fut n’est rien, et se rappeler c’est ne pas voir.

Passe, oiseau, passe, et apprends-moi à passer !

Traduit du portugais par Michel Chandeigne, Patrick Quillier et
Marie Antonia Câmara Manuel
Fernando Pessoa : Le gardeur de troupeau – poèmes d’Alberto Caeiro –
Editions Christian Bourgeois 1989

retour haut de page

Un poème de Han Shan

un poème de Ha,Shan calligraphié en caoshu

calligraphié en caoshu sur papier de riz 50 x 70 © Corinne Leforestier

寒山詩

閑遊華頂上
日朗晝光輝
四顧晴空里
白雲同鶴飛

Un poème de Han shan (VII-VIIIè)

oisif je me promène sur le pic fleuri
soleil serein, jour rayonnant
je regarde alentour, le ciel est dégagé
quelques nuages blancs et une grue ensemble volent

Han Shan “merveilleux le chemin de Han shan” – Edition Moundarren


et voici 2 autres calligraphies du même poème

 

les 3 vues ensemble

retour haut de page

 

Yuan Mei – Improvisation

calligraphié en xingcao sur papier de riz 50 x 70 © Corinne Leforestier


袁枚-偶成

安身浮世外
行止自徐徐
白鹭替迎客
春風為卷書

Yuan mei (1716-1797)
Improvisation

je me suis installé
en dehors du monde de poussière

en mouvement ou au repos
je vis à ma guise

ma grue blanche à ma place
accueille les visiteurs

le vent printanier pour moi
tourne les pages du livre

Yuan Mei “Epicurien taoïste” – Edition Moundarren


 et voici 2 autres calligraphies du même poème :
aiguisez votre sens de l’observation en repérant les différences …

Les 3 calligraphies ensemble …


♦♦♦♦♦

La grue blanche vous salue …

aquatinte au sucre sur zinc 15 x 10 – 2009 © Corinne Leforestier

retour haut de page

 

Page 2 of 2

Fièrement propulsé par Terracolorosa & Thème par Anders Norén