Un poème de Po Chu Yi

Un poème de Po Chu Yi calligraphié en xingcao en 2020 - © corinne leforestier

Un poème de Po Chu Yi calligraphié en xingcao en 2020 – © corinne leforestier


白居易

置琴曲機上
慵坐但含情
何煩故揮弄
風弦自有聲

Le Ch’in de Po Chu Yi (772 – 846)

Le ch’in est posé sur une table en bois noueux
bien qu’assis paresseusement, j’aspire à y exprimer mon sentiment
inutile d’agiter mes doigts
le vent caressant les cordes improvise un air

Po Chu Yi  « un homme sans affaire » – Edition Moundarren


Voici une autre calligraphie du même poème au même format (70 x 45)

et une autre dans un format plus petit (45 x 35)


le dernier vers du poème

風弦自有聲

fēng xián zì yǒu shēng

le vent caressant les cordes improvise un air

Le Ch’in (Guqin) est un instrument de musique traditionnel chinois à sept cordes de la famille des cithares
古琴

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vidéo de la balade de wu wei

Comme annoncé lors du précédent post, voici la balade de

wu wei (non agir) calligraphié en kaishu


Images et sons captés dans le ravin au buffle en mai 2020

Création à Chaudon – Mai 2020


La mise à jour de ce blog a été interrompue par  un orage survenu le dimanche 26 avril : plus d’accès internet pendant presque un mois !
Les prémisses du monde d’après ?…

Le témoignage sonore de cet orage :

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Carnet de balade de wu wei

Ces jours-ci, je me suis exercée à calligraphier wu wei en différents styles

無為

Non agir
cinq calligraphies,  quatre styles différents

Aux deux extrémités, il s’agit du style courant 行書 de Wang XiZhi tiré de la célèbre préface du pavillon des orchidées (王羲之 – 蘭亭集序). Je travaille cette préface quotidiennement depuis septembre : elle est un passage « obligé » pour tout calligraphe. Je vous présenterai cela dans un prochain post.

Ensuite de gauche à droite : 2 styles de caoshu herbe folle 草書

et un autre style courant 行書 le style « bambou gracieux » de Shi Bo

Mais :

wu wei aime l’air libre. Quelques photos en témoignent.
La suite de ses aventures en images animées dans un prochain post …

A bientôt ! ……………………..

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Un poème de Han Shan

Un poème de Han Shan calligraphié en xingcao en 2020 70 x 50 – © corinne leforestier

寒山詩

碧澗泉水清
寒山月萃白
默知神自明
觀空境逾寂

Un poème de Han Shan (VII-VIIIè)

torrent de jade, source claire
la lune sur Han Shan, lumière blanche
compréhension tacite, l’esprit originellement clair
à contempler le vide s’épanouit le silence

Han Shan « merveilleux le chemin de Han shan » – Edition Moundarren


et voici 2 autres calligraphies du même poème


觀空

voir le vide

voir le vide : au pied du rocher - Chaudon - 11 avril 2020

 

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Printemps, ici, ailleurs : une nouvelle peinture

Le printemps est là. Il m’a inspiré une nouvelle peinture.

Printemps, ici, ailleurs - technique mixte sur toile 130 x 90 – 2020 © corinne leforestier

Printemps, ici, ailleurs – technique mixte sur toile 130 x 90 – 2020 © Corinne Leforestier

En ces temps arrêtés, partager un texte de Paul Eluard

Ailleurs ici partout

[…]
Là je vois de près et de loin
Là je m’élance dans l’espace
Le jour la nuit sont mes tremplins
Là je reviens du monde entier
Pour rebondir vers chaque chose
Vers chaque instant et vers toujours
Et je retrouve mes semblables

Je parle d’un temps délivré
Des fossoyeurs de la raison
Je parle de la liberté
Qui finira par nous convaincre
Nul n’aura peur du lendemain
L’espoir ne fait pas de poussière
Rien ne sera jamais en vain

Je cherche à me créer une épreuve plus dure
Qu’imaginer ce monde tel qu’il pourrait être
Je voudrais m’assurer du concret dans le temps
Partir d’ici et de partout pour ailleurs

Ouvrir vraiment à l’homme une porte plus grande
[…]

Paul Eluard – Poésie ininterrompue – Œuvre poétique VI
Éditions du club de l’honnête homme p 180

En vous souhaitant un beau printemps à rêver les créations à venir.
Dans cette édition, ce poème est précédé d’une citation de Diderot :

Il y a quelque adresse à avoir mis mes idées dans la bouche d’un homme qui rêve: il faut souvent donner à la sagesse l’air de la folie, afin de lui procurer ses entrées; j’aime mieux qu’on dise: « Mais cela n’est pas si insensé qu’on croirait bien »,
que de dire : « Écoutez-moi, voici des choses très-sages. »

Diderot – lettre à Sophie Volland

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Meng HaoRan – aube au printemps : vidéo d’une calligraphie mise en musique par Jean Christophe Rozaz

Pour apporter un peu de légèreté et accueillir en musique le printemps qui vient, voici une vidéo.
Elle présente la calligraphie en caoshu du poème « aube au printemps » de Meng Haoran,  mise en musique par Jean-christophe Rozaz.

Création à Nankin – Août 2018
Le coeur Polysons – Piano : Mathieu Picard – Direction : Elisabeth Trigo


Ce même poème calligraphié dans mon atelier le 14 mars 2020

calligraphie en caoshu – 50 x 70 © Corinne Leforestier 2020

 

孟浩然-春曉

春眠不覺曉
處處聞啼鳥
夜來風雨聲
花落知多少

Meng Haoran (689 – 740)
Aube au printemps

Le sommeil au printemps dure au-delà de l’aube
Partout me parviennent des piaillements d’oiseaux
Dans la nuit j’entends le murmure du vent et de la pluie
Sais-tu combien de fleurs sont tombées ainsi ?

Traduction de Shi Bo


En vous souhaitant un beau printemps !

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Un poème de Yang Wan Li : les oiseaux du froid calligraphié en deux formats

un poème de Yang Wan Li calligraphié en xingcao en 2020 sur papier de riz 70 x 45

寒雀 – 楊萬里

百千寒雀下空庭
小集梅梢語晚晴
特地作團喧殺我
忽然驚散寂無聲

Les oiseaux du froid – Yang Wan Li (1127-1206)

cent, mille oiseaux du froid descendent dans la cour déserte
un moment ils se rassemblent dans les branches du prunier,
parlent entre eux de cette belle soirée
ils forment des bandes pour jacasser, exprès me cassent les oreilles
soudain ils se dispersent, silence, plus un seul bruit

Yang Wan Li – le son de la pluie
Edition Moundarren

et voici une autre calligraphie du même poème sur petit format
(papier de riz 50 x 34)

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Wang Wei – un poème improvisé

王维 – 雜詩

calligraphié en xingcao  sur papier de riz 50 x 37 © Corinne Leforestier

君自故鄉來

應知故鄉事

來日綺窗前

寒梅著花未

Wang Wei (701 – 761)
Poème improvisé

Tu viens de mon pays natal,
Tu dois connaître ce qui s’y passe.
Le jour de ton départ le prunier grimpe à la fenêtre
malgré le froid, est-il déjà en fleurs ?

Traduction de Shi bo

mise à jour annuelle de mon site terracolorosa

Je suis heureuse de vous informer de la mise à jour annuelle
de mon site terracolorosa

Vous pourrez y découvrir une sélection des œuvres réalisées en 2019

Une sélection d’encres

Une sélection de peintures
ici : la balade à 360 °

Une sélection de gravures
Une exposition à ciel ouvert
la souche saule de l’anse inversée

Sur un extrait de Tchouang-Tseu (le rêve du papillon)

Le rêve du papillon
3 exemplaires sur cahier impérial 14 x 17
11 encres et calligraphies originales

Et des calligraphies sont également
à retrouver sur ce blog
depuis avril 2019
un dimanche sur 2
belles découvertes !

A l’an nouveau : tout passe

Une sentence d’après Li Bai pour venir
vous souhaiter une bonne année 2020

古來萬事東流水
人間苦賽樂浮雲

D’après Li Bai (701-762)
Depuis que le monde est monde toutes choses sont éphémères
comme l’eau qui galope vers l’est
Dans ce monde des humains, la joie et la tristesse sont toujours plus éphémères que les nuages passagers

traduction ShiBo

calligraphie en caoshu sur papier de riz 70 x 50 marouflé – Corinne Leforestier

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