Une poésie de Wang Zhihuan en 4 styles : Monter dans le pavillon Guan Que 登鹳雀樓

登鹳雀樓  王之涣
白日依山盡
黃河入海流
欲窮千里目
更上一層樓

Monter dans le pavillon Guan Que (cigogne) – Wang Zhihuan (688 – 742)

Le soleil brillant disparaît derrière la montagne
Le fleuve Jaune se jette dans la mer
Si on veut voir plus loin que mille li
Il faut monter encore un étage

traduction Shi Bo

◊◊◊◊◊◊◊

 

Exercices préparatoires

pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4  style de Su Dong Po

 

vers 1

vers 2

vers 3

vers 4

calligraphie dans le style de Su Dong Po

 

Wang Zhihuan 王之涣
(voir la fiche wikipedia)
était un poète de la dynastie des tang

Monter sur la tour des cigognes (登鸛雀樓, pinyin : Dēng Guànquè lóu), est l’un des plus célèbres quatrains en vers de cinq syllabes.

白日依山盡
黃河入海流
欲窮千里目
更上一層樓

Bái rì yī shān jìn
Huáng hé rù hǎi liú
yù qióng qiān lǐ mù
gèng shàng yì céng lóu

Le voici lu en mandarin

 

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sentences pour l’année du serpent 2025

神龍駕雲去-金蛇乘風來

神龍駕雲去
金蛇乘風來
Chevauchant les nuages, le dragon céleste s’en va.
Profitant du vent, le serpent doré se présente.

Traduction : Shi Bo


◊◊◊◊◊◊◊◊

Exercices préparatoires : quatre caractères calligraphiés à partir des modèles de cinq grands calligraphes (extraits du texte « 1000 caractères »)

de gauche à droite :

Huai Su 懷素 (737–799) colonne 1

Mi Fu 米芾 (1051-1107) colonne 2

Wen Zheng Ming 文徵明 (1470-1559) colonne 3

Zhi Yong 智永 (581-618) colonnes 4 et 5

Zhao Meng Fu 趙孟頫 (1252-1322) colonne 6

 

Chaudon en avril 2024 parce que cet hiver il n’y a pas de neige … @ Corinne Leforetier

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Trois nouvelles peintures : coeur d’hiver

Cœur d’hiver I – acrylique sur toile 80 x 80 – Corinne Leforestier 2024

âge des cavernes

Les arbres se livrent peu à peu à leurs branches, penchent vers leur couleur et poussent en tous sens des feuilles pour se gagner les murmures de l’air. Ils respectent comme des dieux leurs images dans les étangs où tombent parfois des feuilles sacrifiées.
Les racines se demandent s’il faut ainsi s’accoupler au sol. Au milieu de la nuit l’une sort de terre pour écouter les étoiles et trembler.
La mer entend un bruit merveilleux et ignore en être la cause.
Les poissons qui se croisent feignent de ne pas se voir.
Puis se cherchent durant des siècles.
Les rivières s’étonnent d’emporter toujours le ciel au fond de leur voyage et que le ciel les oublie. Le ciel ne pose qu’une patte sur l’horizon, l’autre restant en l’air, immobile, dans une attente circulaire.
Tout le jour la lumière essaie des plumages différents et parfois, au milieu de la nuit, dans l’insomnie des couleurs.
La terre se croit une forêt, une montagne, un caillou, un souvenir. Elle a peur de l’horizon et craint de se disperser, de se trahir, de se tourner le dos. La nuit, le corps le long des corps, les visages près des visages, les fronts touchant les fronts, pour que les rêves se prêtent main-forte. L’âme bourdonne et s’approche pour voir comment bat un cour dans le sommeil. Elle confond les étoiles avec les grillons et les cigales. Elle aime le soleil qui n’ose pas pénétrer dans les cavernes et se couche comme un chien devant le seuil.
On reconnaît les songes de chacun au dessin des paupières endormies.
Passent des animaux précédés d’un cou immense qui sonde l’inconnu, l’écartant à droite et à gauche, avec le plus grand soin. Ils défrichent l’air vierge. Sans en parler aux autres insectes les fourmis montent sur la cime des arbres pour regarder.
Quand des tribus se rencontrent on se souffle au visage comme font les buffles qui se voient pour la première fois. On se regarde de tout près jusqu’à ce que les regards mettent le feu aux yeux. Alors on recule et on se saute à la gorge.
Les animaux se demandent lequel parmi eux sera l’homme un jour. Ils consultent l’horizon et le vent qui vient de l’avenir. Ils pensent que peut-être l’homme rampe déjà dans l’herbe et les regarde tour à tour présumant de leur chair et de son goût.
L’homme se demande si vraiment ce sera lui.

Jules Supervielle – Gravitations

Cœur d’hiver II – acrylique sur toile 80 x 80 – Corinne Leforestier 2024

Cœur d’hiver III – acrylique sur toile 80 x 80 – Corinne Leforestier 2024

 les trois ensemble

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Un poème de Bo Ju-yi : pour accueillir l’hiver

白居易-負冬日

杲杲冬日出 照我屋南隅
負暄閉目坐 和氣生肌膚
初似飲醇醪 又如蟄者蘇
外融百骸暢 中適一念無
曠然忘所在 心與虛空俱

Bo Ju-yi (772 – 846) – Me réchauffant au soleil d’hiver

Lumineux, le soleil d’hiver se lève
il éclaire le coin sud de la maison
assis, les yeux fermés, je me réchauffe au soleil
un air doux naît sur ma chaire et ma peau
au début, c’est comme lorsqu’on boit un vin exquis,
ou comme si on se réveillait après avoir hiberné
agréable à l’extérieur, les cent os en parfaite harmonie
à l’aise à l’intérieur sans la moindre pensée
allègre j’en oublie où je suis
le cœur avec le vide confondu

Edition Moundarren  – Le poêle et le poète

Un poème de Bo JUYI calligraphie en xingcao – 2024 – Corinne Leforestier

Une autre calligraphie du même poème en format horizontal

Une troisième calligraphie pour observer les différences.

bonne fin d’année dans la chaleur du soleil d’hiver …


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deux poésies de Wang Wei : joie des champs et des jardins 3 et 5

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其三
采菱渡頭風急
策杖林西日斜
杏樹壇邊漁父
桃花源裏人家

joie des champs et des jardins (3ème poème)
à l’embarcadère, on ramasse des châtaignes d’eau, le vent est fougueux
à l’ouest du village, canne à la main, dans les rayons obliques du couchant
près de la terrasse des abricotiers, un pêcheur
les gens d’ici sont ceux de la source des fleurs de pêchers.

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

田園樂 其五
山下孤煙遠村
天邊獨樹高原
一瓢顏回陋巷
五柳先生對門

joie des champs et des jardins (5ème poème)
Au pied des montagnes la fumée légère d’un hameau lointain
au bord du ciel un arbre solitaire sur un haut plateau
« Yen Hui » dit « une gourde », dans mon humble ruelle
le maître des cinq saules à la porte en face

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

Ces deux poèmes font parti d’une série de 7 poèmes de Wang Wei :

les 7 calligraphies en xingcao des 7 poèmes de Wang Wei – joie des champs et des jardins – 2024 Corinne Leforestier

Les poèmes I et II sont à retrouver ici
Le poème IV est à retrouver ici
Le poème VI est à retrouver ici
Le poème VII est à retrouver ici

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année

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Wang Wei : joie des champs et des jardins – poèmes 1 et 2

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其一
出入千門萬戶
經過北裡南鄰
官府鳴珂有底
崆峒散發何人

joie des champs et des jardins (1er poème)
Franchir mille, dix mille portes du palais royal
traverser les villages au nord et les environs au sud
avec de fiers coursiers faisant tinter leurs jades ornés, à quoi bon ?
Sur le mont Kong-Tong, cheveux défaits, quel est donc cet homme ?

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

田園樂 其二
再見封侯萬戶
立談賜璧一雙
詎勝耦耕南畝
何如高臥東窗

joie des champs et des jardins (2ème poème)
à la troisième audience anobli marquis de dix mille foyers
à la première visite déjà gratifié d’une paire de disque de jade
en quoi surpasserait-il ceux qui labouraient les champs au sud ?
Incomparable, être allongé oisif devant la fenêtre à l’est.

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

prochaine mise à jour le 15 décembre
je mettrai en ligne les deux derniers poèmes de la série des 7 poèmes
« joie des champs et des jardins » de Wang Wei

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une longue poésie de Wang Wei : la rivière bleue

王维 Wang Wei (701 – 761)

清溪
言入黃花川,每逐青溪水
隨山將萬轉,趣途無百裡
聲喧亂石中,色靜深鬆裡
漾漾泛菱荇,澄澄映葭葦
我心素已閑,清川澹如此
請留磐石上,垂釣將已矣

la rivière bleue
Pour me rendre dans la vallée des Fleurs jaunes,
j’emprunte la Rivière Bleue
je longe les montagnes, dix mille tournants
la distance parcourue est à peine de cent li
dans le vacarme au milieu d’un chaos de rochers
la couleur apaisante des pins denses
flottent, tanguent les châtaignes d’eau
clairs, immobiles luisent les jeunes roseaux
mon coeur depuis toujours est serein
comme la rivière limpide
ah ! Rester là sur un grand rocher
avec une canne à pêche à finir mes jours

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

« la rivière bleue », poème de Wang Wei calligraphié en xinshu par Corinne leforestier – 2024

Exercices préparatoires vers par vers

une calligraphie du même poème

« la rivière bleue » poème de Wang Wei calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier – 2024

prochaine mise à jour le 1er décembre

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 4

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其四
萋萋芳草春綠
落落長松夏寒
牛羊自歸村巷
童稚不識衣冠

joie des champs et des jardins (4ème poème)
les herbes printanière odorantes et drues sont verdoyantes
sous les grands pins majestueux, en été, il fait frais
buffles et moutons rentrent seuls dans les ruelles du village
les enfants n’ont jamais vu le bonnet ou l’habit d’un mandarin

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

prochaine mise à jour le 27 octobre

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Exposition 2024 dans la galerie terracolorosa

voici l’exposition 2024 de la  galerie.terracolorosa

Vous pourrez y découvrir une sélection de gravures, peintures et calligraphie récentes.

Cette exposition peut également être visitée dans la galerie sur rendez-vous.

Il est possible de commander les œuvres auprès de l’artiste.

Au fil de l’eau – technique mixte sur toile 93 x70 – Corinne Leforestier 2024

Fidélité au songe

Perle d’argent, ma perle au cœur du bois sauvage,
ô petite clairière ombrée par le feuillage
de trois saules berçant leur cime où l’air ramage,

et d’une eau vive, traversée comme d’un songe,
tous les matins, laissant mon panier plein d’oranges

au bord de ton ruisseau, près des reflets du jour,
je m’allonge sur l’herbe où j’oublie mes amours ;

tu m’accueilles ; je viens, ô petite clairière,
dans une ombre argentée, dans ta faible lumière,

apprendre à rêver seul, à cueillir sur ma manche
le papillon noisette ou pourpre ou bleu des anges.

Paul Fort

Prochaine mise à jour le 29 septembre
belle fin d’été !

 

une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 7

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其七
酌酒會臨泉水
抱琴好倚長松
南園露葵朝折
東谷黃粱夜舂

joie des champs et des jardins (7ème poème)
Nous nous retrouvons au bord de la source pour boire du vin
adossés à un grand pin, nous nous plaisons à jouer du ch’in
au jardin du sud, le matin, on cueille des mauves sous la rosée
dans la vallée à l’est, la nuit, on pile le millet

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphiée en Xingcao par Corinne Leforester – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

Poème de Wang Wei calligraphiée en Xingcao par Corinne Leforester – 2024

prochaine mise à jour le 1er septembre.

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