deux loriots chantent dans le saule de jade
un rang de hérons blancs monte dans le ciel d’azur
de la fenêtre on embrasse à l’ouest les crêtes couvertes de la neige de mille automnes
devant la porte est amarrée une jonque de Wu à dix mille li à l’est
Traduction : éditions Moundarren
TU FU une mouette entre ciel et terre
calligraphie du poème de dufu en xingshu – corinne leforestier 2025
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Exercices préparatoires
pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant), 3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5 style de Su Dong Po
calligraphie dans le style de Su Dong Po
calligraphie du poème « quatrain » de Dufu dans le style de sushi – corinne leforestier 2025
杜甫 Du Fu (712 – 770) 田舍
田舍清江曲,柴門古道旁。
草深迷市井,地僻懶衣裳。
櫸柳枝枝弱,枇杷樹樹香。
鸕鹚西日照,晒翅滿魚梁。
Ma hutte campagnarde
Ma hutte campagnarde se trouve dans un méandre de la rivière rapide
le portail en branchage au bord d’un sentier antique
les herbes hautes cachent le chemin vers le marché de la ville
l’endroit est à l’écart, nul besoin de se soucier de l’habillement
les saule ont des branches frêles
les néfliers des fruits parfumés
les cormorans, illuminés pas le soleil à l’ouest
déploient leurs ailes pour les réchauffer au soleil,
elles couvrent les radeaux des pêcheurs
Traduction : éditions Moundarren TU FU une mouette entre ciel et terre
Écrit à la frontière de Liangzhou – Wang Zhihuan (688 – 742)
Au loin le Fleuve jaune grimpe
jusqu’aux nuages blancs
Tout près, une forteresse solitaire se blottit
au pied d’une haute montagne
Pourquoi la flûte gémit-elle après les saules ?
Parce que le vent printanier ne franchit jamais la Porte de Jade
traduction Shi Bo
calligraphie du poème « Écrit à la frontière de Liangzhou » – Wang Zhihuan en xingshu – corinne leforestier 2025
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Exercices préparatoires
pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5 style de Su Dong Po
calligraphie dans le style de Su Dong Po
calligraphie du poème « Écrit à la frontière de Liangzhou » – Wang Zhihuan dans le style de sushi – corinne leforestier 2024
L’air triste des saules : sous les tang existait une mélodie célèbre intitulées « briser un rameau de saule ». A cause de l’homophonie entre saule (柳 liǔ) et rester (留 liú) , le rameau de cet arbre que l’on brisait comme cadeau d’adieu est devenu le cliché de la séparation. La passe de la porte de Jade (玉門關 yumen guan) au nord ouest de 地級市 DunHuang (gansu) constituait pour le voyageur de l’époque l’entrée dans l’inconnu. Au-delà, les terres étaient désertiques. Notes – anthologie de la poésie chinoise – Gallimard Pleiade
le voici chanté par un groupe de rock chinois
Le concert est à retrouver ici
Combien sont glaciaux oreiller et couverture !
Je vois la blancheur sur la fenêtre
La nuit profonde la neige lourdement accumulée
De temps à autre me parvient le fracas de bambous cassés
traduction Shi Bo
calligraphie du poème « neige nocturne » de Bai Juyi en xingshu – corinne leforestier 2025
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Exercices préparatoires
pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant), 3 style de Su Dong Po
vers 1
vers 2
vers 3
vers 4
calligraphie dans le style de Su Dong Po
calligraphie du poème « neige nocturne » de Bai Juyi dans le style de sushi – corinne leforestier 2024
une autre calligraphie
calligraphie du poème « neige nocturne » de Bai Juyi en xingshu – corinne leforestier 2025
Monter dans le pavillon Guan Que (cigogne) – Wang Zhihuan (688 – 742)
Le soleil brillant disparaît derrière la montagne
Le fleuve Jaune se jette dans la mer
Si on veut voir plus loin que mille li
Il faut monter encore un étage
traduction Shi Bo
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Exercices préparatoires
pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 style de Su Dong Po
Jia Dao (779 – 843) Composé dans l’ermitage de Li Ning
une demeure tranquille, peu de voisins
un sentier herbeux à travers un jardin en friche
les oiseaux percent dans les arbres au bord de l’étang
parfois un moine vient frapper à la porte sous la lune
une fois le pont traversé se déploient les couleurs de la campagne
déplacer un rocher ébranlerait l’assise des nuages
absent un long moment me voilà de retour
mon vœu de retraite je ne saurais trahir
Partir au petit matin de la ville de Baidi – Li Bai ()
Je quitte à l’aube la ville Baidi baignée
Dans les nuages multicolores
Et me voilà au crépuscule à Jiangling
Mille li déjà parcourus
Les cris de grands singes ne cessent de résonner
Dans les montagnes des deux rives
Mon bateau léger file parmi dix mille défilés
traduction Shi Bo
poème de li bai calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier 2024
poème de li bai calligraphié en xingshu par Corinne Leforestier 2024
poème de li bai calligraphié en kaoshu par Corinne Leforestier 2024
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Exercices préparatoires
pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5 style de Su Dong Po
vers 1 朝辭白帝彩雲間 calligraphié en 4 styles
vers 2 千裏江陵一日還 calligraphié en 4 styles
vers 3 兩岸猿聲啼不住 calligraphié en 4 styles
vers 4 輕舟已過萬重山 calligraphié en 4 styles
calligraphie dans le style de Su Dong Po
Su Shi 蘇軾 qui prendra aussi le nom de Su Dong Po 蘇東坡, (voir la fiche wikipedia)
était aussi calligraphe.
Retenir un ami dans la montagne – Zhang Xu (8e siècle)
Dans la montagne transparente
La nature joue avec la lumière printanière
Ne la quittez pas précipitamment
à cause d’un petit nuage au loin
Même si le ciel est dégagé
sans la moindre menace de pluie
vos vêtements seront mouillés
une fois au fond des nuées
Jia Dao (779 – 843) Passant la nuit au kiosque de la famille Li
Son oreiller, une pierre ramassée dans le ruisseau
L’eau du puits rejoint l’étang sous les bambous
Voyageur de passage, sans sommeil, à minuit
Seul, il attend l’arrivée de la pluie de montagne.