Auteur/autrice : linfu Page 1 of 14

Corinne Leforestier, peintre graveur calligraphie chinoise

Elève de Shi Bo de novembre 2007 à novembre 2019, j’ai suivi avec lui 8 cursus (Kaishu, Kaishu libre, Xingshu, 50 poèmes en Xinshu, 30 poèmes en "bambou gracieux" : (le style créé par Shi Bo), 30 poèmes en Caoshu et l’ultime cursus de sentences en Kuangcao.

De 1993 à 2000, j’ai fréquenté les ateliers de gravures de la ville de Paris (Montparnasse puis place des Vosges) et l’atelier de dessin de la rue de Sévigné.

De 1989 à 1992, j’ai été l’élève de Christian Ferré (en peinture et dessin) et de Maurice Maillard (en gravure) à la maison des arts d’Evreux.

Intermède reposant

Une question fondâme que pose Vitou à Mortobou  .
Bientôt  d’autres questions  philosophiques de nos deux héroïnes à découvrir sur le site  galerie de l’artiste ici

En attendant, je vous laisse y répondre pour vous-mêmes
et vous souhaite un bel été

Prochaine mise à jour du blog le 04 Août 2024

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 6

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其六
桃紅復含宿雨
柳綠更帶朝煙
花落家童未掃
鶯啼山客猶眠

joie des champs et des jardins (6ème poème)
les fleurs de pêchers plus rouges encore imprégnées de rosée nocturne
dans les saules verdoyants traine encore la brume légère du matin
des pétales sont tombées, le garçon ne les a pas encore balayés
un loriot chante, l’hôte de la montagne dort encore

“WANG WEI, le plein du vide” – Edition Moundarren

poème de Wang Wei calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

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Une nouvelle peinture : le chant de l’eau

le chant de l’eau- technique mixte sur toile 100 x 81 – 2024 – Corinne Leforestier

Le chant de l’eau

L’entendez-vous, l’entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse,
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.

Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l’on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers
Dansa ;

Le petit bois de cornouillers
Et tous ses hôtes familiers,
Et les putois et les fouines,
Et les souris et les mulots,
Écoutent
Loin des sentes et loin des routes
Le bruit de l’eau…

Emile Verhaeren

 

 

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Jia Dao – Composé dans l’ermitage de Li Ning

賈島 – 題李凝幽居

閑居少鄰並,草徑入荒園
鳥宿池邊樹,僧敲月下門
過橋分野色,移石動雲根
暫去還來此,幽期不負言

Jia Dao (779 – 843)
Composé dans l’ermitage de Li Ning

une demeure tranquille, peu de voisins
un sentier herbeux à travers un jardin en friche
les oiseaux percent dans les arbres au bord de l’étang
parfois un moine vient frapper à la porte sous la lune
une fois le pont traversé se déploient les couleurs de la campagne
déplacer un rocher ébranlerait l’assise des nuages
absent un long moment me voilà de retour
mon vœu de retraite je ne saurais trahir

“CHIA TAO, immortel vagabond” – Edition Moundarren

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

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Une poésie de Li Bai en 4 styles : Partir au petit matin de la ville de Baidi

李白-早發白帝城
朝辭白帝彩雲間
千裏江陵一日還
兩岸猿聲啼不住
輕舟已過萬重山

Partir au petit matin de la ville de Baidi – Li Bai ()

Je quitte à l’aube la ville Baidi baignée
Dans les nuages multicolores
Et me voilà au crépuscule à Jiangling
Mille li déjà parcourus
Les cris de grands singes ne cessent de résonner
Dans les montagnes des deux rives
Mon bateau léger file parmi dix mille défilés

traduction Shi Bo

poème de li bai calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier 2024

 

poème de li bai calligraphié en xingshu par Corinne Leforestier 2024

 

poème de li bai calligraphié en kaoshu par Corinne Leforestier 2024

◊◊◊◊◊◊◊

Exercices préparatoires

pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5  style de Su Dong Po

vers 1 朝辭白帝彩雲間 calligraphié en 4 styles

vers 2 千裏江陵一日還 calligraphié en 4 styles

vers 3 兩岸猿聲啼不住 calligraphié en 4 styles

vers 4 輕舟已過萬重山 calligraphié en 4 styles

calligraphie dans le style de Su Dong Po

Su Shi 蘇軾 qui prendra aussi le nom de Su Dong Po 蘇東坡,
(voir la fiche wikipedia)
était aussi calligraphe.

Voici le poème lu deux fois en mandarin – source

lǐ bái –  zao fa bai di cheng

zhāo cí bái dì cǎi yún jiān
qiān lǐ jiāng lín yī rì huán
liǎng àn yuán shēng tí bù zhù
qīng zhōu yǐ guò wàn chóng shān

李白-早發白帝城
朝辭白帝彩雲間
千裏江陵一日還
兩岸猿聲啼不住
輕舟已過萬重山

 

Et une version chantée qui facilite l’apprentissage pour les enfants

 

Le portrait de Su Dong Po par Zhao Mengfu

 

 

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Une poésie de Zhang Xu en 4 styles : Retenir un ami dans la montagne

張旭(8e 世紀)山中留客
山光物態弄春暉
莫為輕陰便擬歸
縱使晴明無雨色
入雲深處亦沾衣

Retenir un ami dans la montagne – Zhang Xu (8e siècle)

Dans la montagne transparente
La nature joue avec la lumière printanière
Ne la quittez pas précipitamment
à cause d’un petit nuage au loin
Même si le ciel est dégagé
sans la moindre menace de pluie
vos vêtements seront mouillés
une fois au fond des nuées

traduction Shi Bo

poème de Zhang Xu calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier en 2024

 

◊◊◊◊◊◊◊

Exercices préparatoires

pour chaque vers de droite à gauche :
1 style kaishu (régulier), 2 style xingshu (courant),3 style caoshu (herbe folle), 4 et 5  style de Su Dong Po

vers 1 山光物態弄春暉 calligraphié en 4 styles

vers 2 莫為輕陰便擬歸 calligraphié en 4 styles

vers 3 – 縱使晴明無雨色 calligraphié en 4 styles

vers 4 – 入雲深處亦沾衣 calligraphié en 4 styles

 

calligraphie dans le style de Su Dong Po

 

Su Shi 蘇軾 qui prendra aussi le nom de Su Dong Po 蘇東坡,
(voir la fiche wikipedia)
était aussi calligraphe.

 

 

Un ami migrateur arrivé à Chaudon ce printemps qu’il sera difficile de retenir à l’automne !

une huppe fasciée – photo Corinne Leforestier avril 2024

 

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Intermède : pourquoi le monde est parfait ?

Conférence de Joël Striff et Vahé Zartarian donnée le vendredi 15 mars 2024 à Digne-les-Bains dans le cadre de l’association Alexandra David-Néel.

Le titre pourquoi le monde est parfait fait référence aux enseignements non-dualistes de l’advaïta vedanta et du shivaisme du cashmire, éclairés par les sciences contemporaines (physique quantique, neurosciences, éthologie, biologie…).

 

Face aux crises en tous genres, tant individuelles que collectives, jamais le besoin de sens n’a été aussi grand: pourquoi la vie, pourquoi la mort, pourquoi la souffrance, la maladie, etc.?
Dans le même temps, jamais autant d’individus n’ont vécu des expériences spirituelles transformantes: méditations profondes, expériences chamaniques ou de mort imminente, et tant d’autres. Elles redonnent du sens mais que de difficultés à les intégrer dans le contexte de notre culture matérialiste, que de chamboulements elle provoquent dans nos visions du monde et dans nos relations.
Ces questionnements ne sont pas nouveaux. Les humains cherchent depuis longtemps des réponses qui donnent sens aux mystères de la vie. Certaines ont mieux traversé le temps que d’autres: chamanisme, hindouisme, bouddhisme, taoïsme, lamaïsme, christianisme… Mais ces enseignements, pour être acceptables, doivent aussi être éclairés par la science: physique, éthologie, biologie, neurosciences, etc.

Joël Striff est l’auteur de Le chemin vers la paix intérieure : méditations bouddhistes, chrétiennes et hindouistes

https://jmgeditions.fr/produit/le-chemin-vers-la-paix-interieure-meditations-bouddhistes-chretiennes-et-hindouistes/

Vahé Zartarian est notamment l’auteur de Ensemencer la spiritualité de demain et Homo sapiens disparaîtra, et après ?

https://jmgeditions.fr/?s=zartarian&post_type=product&filtering=1&filter_auteurs=38-vahezartarian

son site

https://www.co-creation.net

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Une peinture pour fêter l’arrivée du printemps

au printemps – Technique mixte sur toile 80 x 80  © Corinne Leforestier 2023

 

Cheveux au vent
Tambour battant,

Allons
nousen,
À la rencontre du printemps.

Des arbres, des toits, des auvents,
Il pleut des milliers d’hirondelles.

Le soleil verse sur les champs,

De pleins paniers de fleurs nouvelles.

Cheveux au vent,
Tambour battant,

Allons
nousen,
À la rencontre du printemps.

Prenons nos trompettes gaiement
Et sonnons la mort de l’hiver.

La terre est comme un agneau blanc

Dans les bras nus de l’univers.

Cheveux au vent,
Tambour battant,

Allons
nousen,

Maurice Carême

Quelques détails de la peinture pour y plonger le coeur battant…

 

cette peinture est exposée à la galerie.

Visitez

Je vous souhaite de belles balades, cheveux au vent

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Un poème de Li Bai : contemplant le pic des cinq vieillards du Lu shan

李白 – 登廬山五老峰

廬山東南五老峰
青天削出金芙蓉
九江秀色可攬結
吾將此地巢雲鬆

Li Bai (701-762)

contemplant le pic des cinq vieillards du Lu shan
Le pic des Cinq vieillards, au sud-est du Lu shan,
dans le ciel d’azur découpe un lotus en or
la splendeur des Neufs affluents est à portée de main
ah ! construire ici mon nid, parmi les pins et les nuages

Li Po “buvant seul sous la lune” – Edition Moundarren

poème de Li Bai calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

Une autre calligraphie du même poème

Chaudon – en contemplant les nuages à l’ombre des pins

vers 4 du poème – ah ! construire ici mon nid, parmi les pins et les nuages

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Jia Dao – Passant la nuit au kiosque de la famille Li

宿村家亭子

床頭枕是溪中石
井底泉通竹下池
宿客未眠過夜半
獨聞山雨到來時

Jia Dao (779 – 843)
Passant la nuit au kiosque de la famille Li

Son oreiller, une pierre ramassée dans le ruisseau
L’eau du puits rejoint l’étang sous les bambous
Voyageur de passage, sans sommeil, à minuit
Seul, il attend l’arrivée de la pluie de montagne.

“D’où jaillit le chant”  – François Cheng

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

wu zhen (1280-1354) étude de bambous – encre sur papier (41,3 x 32cm). Tapei, musée du palais

J’avais déjà calligraphié ce poème en 2020  ici

 

 

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