Auteur/autrice : linfu Page 2 of 16

Corinne Leforestier, peintre graveur calligraphie chinoise

Elève de Shi Bo de novembre 2007 à novembre 2019, j’ai suivi avec lui 8 cursus (Kaishu, Kaishu libre, Xingshu, 50 poèmes en Xinshu, 30 poèmes en "bambou gracieux" : (le style créé par Shi Bo), 30 poèmes en Caoshu et l’ultime cursus de sentences en Kuangcao.

De 1993 à 2000, j’ai fréquenté les ateliers de gravures de la ville de Paris (Montparnasse puis place des Vosges) et l’atelier de dessin de la rue de Sévigné.

De 1989 à 1992, j’ai été l’élève de Christian Ferré (en peinture et dessin) et de Maurice Maillard (en gravure) à la maison des arts d’Evreux.

deux poésies de Wang Wei : joie des champs et des jardins 3 et 5

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其三
采菱渡頭風急
策杖林西日斜
杏樹壇邊漁父
桃花源裏人家

joie des champs et des jardins (3ème poème)
à l’embarcadère, on ramasse des châtaignes d’eau, le vent est fougueux
à l’ouest du village, canne à la main, dans les rayons obliques du couchant
près de la terrasse des abricotiers, un pêcheur
les gens d’ici sont ceux de la source des fleurs de pêchers.

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

田園樂 其五
山下孤煙遠村
天邊獨樹高原
一瓢顏回陋巷
五柳先生對門

joie des champs et des jardins (5ème poème)
Au pied des montagnes la fumée légère d’un hameau lointain
au bord du ciel un arbre solitaire sur un haut plateau
« Yen Hui » dit « une gourde », dans mon humble ruelle
le maître des cinq saules à la porte en face

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

Ces deux poèmes font parti d’une série de 7 poèmes de Wang Wei :

les 7 calligraphies en xingcao des 7 poèmes de Wang Wei – joie des champs et des jardins – 2024 Corinne Leforestier

Les poèmes I et II sont à retrouver ici
Le poème IV est à retrouver ici
Le poème VI est à retrouver ici
Le poème VII est à retrouver ici

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année

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Wang Wei : joie des champs et des jardins – poèmes 1 et 2

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其一
出入千門萬戶
經過北裡南鄰
官府鳴珂有底
崆峒散發何人

joie des champs et des jardins (1er poème)
Franchir mille, dix mille portes du palais royal
traverser les villages au nord et les environs au sud
avec de fiers coursiers faisant tinter leurs jades ornés, à quoi bon ?
Sur le mont Kong-Tong, cheveux défaits, quel est donc cet homme ?

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

田園樂 其二
再見封侯萬戶
立談賜璧一雙
詎勝耦耕南畝
何如高臥東窗

joie des champs et des jardins (2ème poème)
à la troisième audience anobli marquis de dix mille foyers
à la première visite déjà gratifié d’une paire de disque de jade
en quoi surpasserait-il ceux qui labouraient les champs au sud ?
Incomparable, être allongé oisif devant la fenêtre à l’est.

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphié en Xingcao par Corinne Leforestier – 2024

Une présentation vers par vers

prochaine mise à jour le 15 décembre
je mettrai en ligne les deux derniers poèmes de la série des 7 poèmes
« joie des champs et des jardins » de Wang Wei

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une longue poésie de Wang Wei : la rivière bleue

王维 Wang Wei (701 – 761)

清溪
言入黃花川,每逐青溪水
隨山將萬轉,趣途無百裡
聲喧亂石中,色靜深鬆裡
漾漾泛菱荇,澄澄映葭葦
我心素已閑,清川澹如此
請留磐石上,垂釣將已矣

la rivière bleue
Pour me rendre dans la vallée des Fleurs jaunes,
j’emprunte la Rivière Bleue
je longe les montagnes, dix mille tournants
la distance parcourue est à peine de cent li
dans le vacarme au milieu d’un chaos de rochers
la couleur apaisante des pins denses
flottent, tanguent les châtaignes d’eau
clairs, immobiles luisent les jeunes roseaux
mon coeur depuis toujours est serein
comme la rivière limpide
ah ! Rester là sur un grand rocher
avec une canne à pêche à finir mes jours

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

« la rivière bleue », poème de Wang Wei calligraphié en xinshu par Corinne leforestier – 2024

Exercices préparatoires vers par vers

une calligraphie du même poème

« la rivière bleue » poème de Wang Wei calligraphié en xingcao par Corinne Leforestier – 2024

prochaine mise à jour le 1er décembre

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 4

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其四
萋萋芳草春綠
落落長松夏寒
牛羊自歸村巷
童稚不識衣冠

joie des champs et des jardins (4ème poème)
les herbes printanière odorantes et drues sont verdoyantes
sous les grands pins majestueux, en été, il fait frais
buffles et moutons rentrent seuls dans les ruelles du village
les enfants n’ont jamais vu le bonnet ou l’habit d’un mandarin

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

prochaine mise à jour le 27 octobre

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Exposition 2024 dans la galerie terracolorosa

voici l’exposition 2024 de la  galerie.terracolorosa

Vous pourrez y découvrir une sélection de gravures, peintures et calligraphie récentes.

Cette exposition peut également être visitée dans la galerie sur rendez-vous.

Il est possible de commander les œuvres auprès de l’artiste.

Au fil de l’eau – technique mixte sur toile 93 x70 – Corinne Leforestier 2024

Fidélité au songe

Perle d’argent, ma perle au cœur du bois sauvage,
ô petite clairière ombrée par le feuillage
de trois saules berçant leur cime où l’air ramage,

et d’une eau vive, traversée comme d’un songe,
tous les matins, laissant mon panier plein d’oranges

au bord de ton ruisseau, près des reflets du jour,
je m’allonge sur l’herbe où j’oublie mes amours ;

tu m’accueilles ; je viens, ô petite clairière,
dans une ombre argentée, dans ta faible lumière,

apprendre à rêver seul, à cueillir sur ma manche
le papillon noisette ou pourpre ou bleu des anges.

Paul Fort

Prochaine mise à jour le 29 septembre
belle fin d’été !

 

une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 7

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其七
酌酒會臨泉水
抱琴好倚長松
南園露葵朝折
東谷黃粱夜舂

joie des champs et des jardins (7ème poème)
Nous nous retrouvons au bord de la source pour boire du vin
adossés à un grand pin, nous nous plaisons à jouer du ch’in
au jardin du sud, le matin, on cueille des mauves sous la rosée
dans la vallée à l’est, la nuit, on pile le millet

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

Poème de Wang Wei calligraphiée en Xingcao par Corinne Leforester – 2024

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

Poème de Wang Wei calligraphiée en Xingcao par Corinne Leforester – 2024

prochaine mise à jour le 1er septembre.

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Intermède reposant

Une question fondâme que pose Vitou à Mortobou  .
Bientôt  d’autres questions  philosophiques de nos deux héroïnes à découvrir sur le site  galerie de l’artiste ici

En attendant, je vous laisse y répondre pour vous-mêmes
et vous souhaite un bel été

Prochaine mise à jour du blog le 04 Août 2024

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une poésie de Wang Wei : joie des champs et des jardins – 6

王维 Wang Wei (701 – 761)

田園樂 其六
桃紅復含宿雨
柳綠更帶朝煙
花落家童未掃
鶯啼山客猶眠

joie des champs et des jardins (6ème poème)
les fleurs de pêchers plus rouges encore imprégnées de rosée nocturne
dans les saules verdoyants traine encore la brume légère du matin
des pétales sont tombées, le garçon ne les a pas encore balayés
un loriot chante, l’hôte de la montagne dort encore

« WANG WEI, le plein du vide » – Edition Moundarren

poème de Wang Wei calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

Une présentation vers par vers

une autre calligraphie du même poème

 

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Une nouvelle peinture : le chant de l’eau

le chant de l’eau- technique mixte sur toile 100 x 81 – 2024 – Corinne Leforestier

Le chant de l’eau

L’entendez-vous, l’entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse,
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.

Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l’on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers
Dansa ;

Le petit bois de cornouillers
Et tous ses hôtes familiers,
Et les putois et les fouines,
Et les souris et les mulots,
Écoutent
Loin des sentes et loin des routes
Le bruit de l’eau…

Emile Verhaeren

 

 

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Jia Dao – Composé dans l’ermitage de Li Ning

賈島 – 題李凝幽居

閑居少鄰並,草徑入荒園
鳥宿池邊樹,僧敲月下門
過橋分野色,移石動雲根
暫去還來此,幽期不負言

Jia Dao (779 – 843)
Composé dans l’ermitage de Li Ning

une demeure tranquille, peu de voisins
un sentier herbeux à travers un jardin en friche
les oiseaux percent dans les arbres au bord de l’étang
parfois un moine vient frapper à la porte sous la lune
une fois le pont traversé se déploient les couleurs de la campagne
déplacer un rocher ébranlerait l’assise des nuages
absent un long moment me voilà de retour
mon vœu de retraite je ne saurais trahir

« CHIA TAO, immortel vagabond » – Edition Moundarren

poème de Jia Dao calligraphié en xingcao en 2024 par Corinne Leforestier

 

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Fièrement propulsé par Terracolorosa & Thème par Anders Norén