Catégorie : composition

trois nouvelles gravures : montagnes, ombres et éboulis

éboulis – aquatinte au sucre sur cuivre – 40 x 30 © Corinne Leforestier – été 2022

poisson volant – aquatinte au sucre sur cuivre – 40 x 30 © Corinne Leforestier – été 2022

le défilé – aquatinte au sucre sur cuivre – 40 x 30 © Corinne Leforestier – été 2022

Cette dernière gravure peut aussi se regarder dans l’autre sens

le défilé – aquatinte au sucre sur cuivre – 40 x 30 © Corinne Leforestier – été 2022

Les deux ensemble


Technique de l’aquatinte au sucre

Ces trois gravures ont été réalisées selon la technique au sucre
dont voici un descriptif technique

Etape 1 – plaque de cuivre encrée

Le graveur réalise son image au pinceau en utilisant un mélange d’encre de chine et de sucre.

Lorsque l’encre est sèche, il la couvre de vernis.

Etape 2 – plaque de cuivre vernie (encre recouverte)

Le graveur plonge ensuite sa plaque dans un bain d’eau tiède. Au contact de l’eau, le sucre gonfle et fait sauter le vernis, dénudant ainsi la plaque aux endroits où le pinceau a été passé.

On retrouve ainsi « un positif ».

Etape 3 – plaque dont l’encre a “sauté” dans l’eau

 La plaque est prête pour l’aquatinte.

L’aquatinte est un fond granulé et résistant à l’acide que l’on utilise pour graver des zones chromatiques pouvant aller du blanc au noir.

Le grainage consiste à déposer de manière uniforme sur la plaque des grains de résine ou de bitume qui y adhéreront après chauffage.

tirage de la plaque

Il ne reste plus qu’à la nettoyer et procéder à l’impression.

L’ensemble de ces opérations peuvent être répétées jusqu’à obtenir l’œuvre espérée.

 

La gravure, support de cette présentation technique
fait partie d’une série réalisée en 2004
“balade en forêt”

à l’orée du bois sur le chemin l’arbre sous le feuillage

 

Ces quatre gravures sont des aquatintes au sucre sur cuivre 20 x 20

à l'orée du bois
sur le chemin
l'arbre
sous le feuillage

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quatre nouvelles gravures : au fil de l’eau, à l’ombre du ravin

Les nouvelles gravures ont été  inspirées de dessins
croqués dans les ravins.

Les quatre dessins

Les quatre gravures correspondantes, aquatintes au sucre sur cuivre 30 x 20 tirées sur papier lana 56 x 38 sur la presse de l’artiste.

La composition des gravures 1, 3 et 4 est proche de celle des dessins mais celle de la deuxième est très différente. Cela peut s’expliquer par la façon dont j’utilise la technique de l’aquatinte au sucre.

Le dessin est un simple point de départ. L’aquatinte au sucre sur cuivre (ou zinc) facilite les accidents, propices au cheminement de la création.

Voici les états successifs de la gravure N°2.

Comme vous pouvez le constater, la gravure s’enrichit au fil des états et parfois des accidents entraînent de grands changements : ici une morsure trop longue (bain de perchlorure de fer trop chaud par temps caniculaire) a entraîné trop de gris dans le quatrième état. la gravure s’est avérée plus équilibrée en la retournant de bas en haut.

Je vous expliquerai dans un prochain article la technique de l’aquatinte au sucre.

A suivre

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Un poème de cheng hao : Lune d’automne

Voici un dernier poème d’automne avant de rentrer en hiver. Il sera l’occasion aussi de vous présenter quelques problèmes de mise en page.

un poème de Cheng Hao calligraphié en xingcao en 2019 – © corinne leforestier

秋月- 程颢

清溪流過碧山頭
空水澄鮮一色秋
隔斷紅塵三十里
白雲紅葉兩悠悠

Lune d’automne – chéng hào (1032-1085)

Le ruisseau limpide descend du sommet de la montagne émeraude
ciel et eau sont clairs, purs au milieu des couleurs d’automne
ici, séparé du monde de poussière par seulement trente li,
aussi insouciant que les nuages blancs et les feuilles rouges

de l’art poétique de vivre en automne
Edition Moundarren p 119


De la difficulté de la mise en page …

En travaillant cette calligraphie, je me suis aperçue que la composition (j’entends par là, l’agencement des caractères sur la feuille) n’est pas chose aisée.
Dans ce poème, 3 caractères, pourtant “simples”, m’ont posé des problèmes sur la 3ème colonne en partant de la droite : 三十里 (signifiant 30 lis); ils se retrouvaient en face du caractère (signifiant un) de la deuxième colonne. Cela créait un vide et un déséquilibre dans la page.

En voici un autre exemple, où le pinceau dévie ensuite sur la droite pour tenter de rattraper ce défaut …

Sur la première calligraphie présentée dans cet article,  j’ai modifié la façon de calligraphier ces 4 caractères et ça me semble mieux.
Comparez ci-dessous la calligraphie du milieu par rapport à ses deux sœurs : ne semble-t-elle pas plus équilibrée et harmonieuse ?

Le chemin calligraphique est long.

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